Église Saint-Sébastien de Nancy en Meurthe-et-Moselle

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église Saint-Sébastien de Nancy

  • Place Charles III
  • 54100 Nancy
Église Saint-Sébastien de Nancy
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Crédit photo : Alexandre Prévot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Sebastien : classement par arrêté du 6 juillet 1921

Origine et histoire de l'Église Saint-Sébastien

L’église Saint‑Sébastien, située à Nancy en Meurthe‑et‑Moselle, est née de la paroisse créée le 21 novembre 1593 lors de la fondation de la Ville‑Neuve. Une chapelle modeste, édifiée en 1603 et dédiée à saint Sébastien, constitua l’édifice primitif ; de cette phase ne subsiste aujourd’hui que le retable du maître‑autel conservé aux Cordeliers. Une tour fut ajoutée en 1682 (l’actuelle tour sud) mais, par manque d’entretien et après plusieurs transformations, l’ancien bâtiment fut en grande partie démoli à la fin de 1718 pour permettre la reconstruction voulue par le duc Léopold. Les offices eurent alors lieu dans l’église du collège des Jésuites, puis la reconstruction commença en juillet 1720 sous la direction de l’architecte Jean‑Nicolas Jennesson ; la toiture fut posée en 1723, les travaux de couverture reprirent en 1725 avec des tuiles écailles, et la première messe se tint en 1731. L’édifice fut consacré par l’évêque de Toul Scipion‑Jérôme Bégon en septembre 1732.

La façade, plus basse que le reste de l’édifice et jouant sur des courbes formant des avant‑corps autour de la porte unique, illustre une inspiration baroque soignée : quatre grands bas‑reliefs sculptés par Joseph‑Dieudonné Pierre décorent l’entrée avec le Sauveur et la Vierge encadrant la porte et saint Nicolas et saint Charles aux extrémités ; des pilastres et des colonnes doriques soutiennent un entablement à triglyphes. Le deuxième niveau s’ouvre par une grande baie surmontée d’une horloge du XIXe siècle, qui remplaça les armoiries de Lorraine martelées à la Révolution ; les sculptures et l’ornementation de la façade furent complétées au XVIIIe siècle et enrichies au XIXe siècle par des statues et vases commandés à Victor Huel père et offertes en 1882 par l’abbé Trouillet. En arrière‑plan s’élèvent deux tours de 45 mètres coiffées de lanternons et de croix, attribuées à Jean Lamour.

L’intérieur présente une nef de quatre travées avec bas‑côtés de même hauteur, suivant la tradition des églises‑halles de Lorraine. Des colonnes galbées à chapiteaux ioniques supportent la voûte et de grandes fenêtres latérales assurent la luminosité. Le chœur, richement décoré, porte une voûte ornée de scènes du martyre de saint Sébastien et s’achève par un grand crucifix attribué au sculpteur Bagard. Dans le bas‑côté gauche se trouve le tombeau de Jean Girardet, peintre du roi Stanislas : l’original de 1783 fut détruit en 1792 et remplacé en 1801 par un monument de Joseph Labroise et du peintre Laurent, figurant le Temps et la Lorraine. Le bas‑côté droit abrite depuis 1917 les cendres de l’architecte Jean‑Nicolas Jennesson, et au‑dessus de la porte se dresse l’orgue Dalstein‑Haerpfer de 1879, grand instrument à traction mécanique considéré comme un des chefs‑d’œuvre de la maison.

À la Révolution, l’église fut désaffectée, perdant la quasi‑totalité de son mobilier et servant tour à tour d’asile pour les malades de Maréville puis de magasin à paille ; elle fut rendue au culte après le Concordat de 1801 et remeublée grâce à des éléments provenant notamment de l’ancienne abbaye Saint‑Joseph et d’autres établissements. Au XIXe siècle, plusieurs aménagements et donations ont marqué l’intérieur, dont l’installation d’une horloge en 1841, des restaurations conséquentes sous le curé Barthélémy au milieu du siècle, des autels néo‑baroques réalisés par Eugène Vallin en 1904, ainsi que des interventions liturgiques et décoratives jusqu’au début du XXe siècle.

La façade a fait l’objet d’une restauration en 1998 et, en 2004, le chœur a été réaménagé avec l’inversion de l’emmarchement et la mise en place d’un parquet convexe portant un mobilier liturgique commandé la même année au sculpteur Jacques Dieudonné. Classée aux monuments historiques par arrêté du 6 juillet 1921, l’église a également connu d’importants travaux de consolidation lors des grands aménagements urbains des années 1970, qui avaient mis en évidence des fragilités structurelles nécessitant plus d’une décennie de restauration.

L’ensemble campanaire compte quatre cloches, dont trois conservent leur mouton en bois et une mouture métallique ; toutes sont équipées de battants en fer forgé provenant de la fonderie de Maria Laach, les sonneries sont électrifiées et la volée (hors la cloche n°1) est employée pour les offices et l’angélus, tandis que la cloche n°1 seule peut être carillonnée. L’église, ouverte en semaine et le samedi, accueille paroissiens, fidèles et visiteurs ; elle conserve de nombreux éléments classés, parmi lesquels le maître‑autel, deux autels secondaires, plusieurs peintures et un Christ en croix, ainsi que des pièces remarquables telles que l’autel représentant Joseph tenant l’Enfant, l’autel de la Vierge et des ensembles inscrits mêlant autel, croix et ferronnerie. Depuis 1998, la communauté jésuite en assure la charge pastorale au sein de la paroisse du centre‑ville Notre‑Dame‑de‑Bonne‑Nouvelle.

Liens externes